Les conditions gagnantes

Les alliés

Le partenariat que nous avons développé est une des forces de ce projet, tout comme les collaborations étroites entre les acteurs y ayant participé. Notre méthode de travail, qui est à ce jour peu utilisée dans le milieu de la santé et des services sociaux, permet :

  • De reconnaître l’expertise de chacun et de mettre à profit tous les types de savoirs complémentaires et uniques : il s’agit d’utiliser les connaissances de chacun et de reconnaitre leur importance autant dans la mise en place des pratiques que dans l’avancement des connaissances scientifiques.
  • De répondre adéquatement aux besoins des milieux : il s’agit de faire le pont entre les décideurs et les intervenants sur le terrain afin de les impliquer dans les décisions qui les concernent. Entendre les milieux de pratiques permet aux chercheurs d’intégrer le savoir expérientiel des intervenants dans la recherche de solutions valides et représentatives des besoins réels.
  • D’offrir des résultats adaptables aux différentes réalités des milieux : il s’agit de mobiliser les connaissances et favoriser les changements de pratique dans les milieux en tenant compte de leurs contraintes organisationnelles. Afin d’évaluer l’efficacité de nos interventions, nous devons nous assurer que les milieux pourront les mettre en place comme prescrit.
  • De favoriser des changements concrets : il s’agit d’impliquer les milieux dans l’évaluation des besoins et la prise de décision ; de mettre en place un modèle de communication établi ; d’utiliser les résultats de la recherche de façon directe ; d’évaluer les changements et de faire un suivi continu avec des représentants du milieu de la recherche et de la pratique. L’implication constante des milieux de pratique favorise aussi la formation ainsi que l’adoption et l’intégration des meilleures pratiques dans les milieux d’intervention. En travaillant de concert avec ceux qui appliqueront les interventions et ceux qui s’assureront de la gestion de leur mise en place, nous pouvons nous ajuster rapidement et nous assurer que, lorsque la recherche sera terminée, les changements de pratiques seront déjà en place dans le milieu.

Les étapes

Notre procédure contient les étapes suivantes :

  1. Identifier les besoins cliniques et planifier le devis de recherche en collaboration avec les partenaires ;
  2. Identifier ou développer une stratégie répondant aux besoins et mettre en action ce programme ;
  3. Observer l’implantation et les effets du programme ;
  4. Réfléchir avec les partenaires sur les impacts des différents processus et procéder à des améliorations continues ;
  5. Implanter le programme à plus grande échelle.

Les comités

Plusieurs comités ont été créés afin de faciliter le bon fonctionnement de la recherche et du centre VCMF.

Le comité directeur

Le comité directeur était formé des signataires du protocole d’entente du projet de recherche (contrat qui décrit les obligations du projet de recherche), soit un membre du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) , un membre de la Fondation Miriam et un membre de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS). Le comité était aussi composé du chargé de projet et pouvait inclure d’autres experts ou partenaires.

Ce comité avait pour mandat de s’assurer que l’entente de partenariat était respectée et qu’elle était viable. Il se réunissait quatre fois par année pour faire le suivi du projet. Il chapeautait les grandes décisions en lien avec le centre VCMF et la recherche. Par exemple, il a approuvé le modèle logique du centre VCMF et le protocole de recherche.

Des résultats sur les indicateurs de services ont été remis deux fois par année pendant deux ans au comité directeur afin de rendre compte de la trajectoire de services des familles. Ce rapport donnait des informations en lien avec la période de services précédant le diagnostic et celle suivant le diagnostic. Par exemple, le rapport indiquait le nombre de professionnels que les familles avaient vus avant d’arriver au centre VCMF ; il mentionnait également si elles avaient eu accès à des services (intervention soutien) avant ou après le diagnostic et si elles avaient reçu des interventions spécialisées pour leur enfant.

Le comité de suivi

Le comité de suivi était aussi composé des signataires du protocole d’entente du projet de recherche (contrat qui décrit les obligations du projet de recherche), soit un membre du MSSS, un membre de la Fondation Miriam et un membre de l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS).

Le comité de suivi était rencontré environ une à deux fois par année afin de rendre compte des résultats de la recherche et de faire le suivi du déroulement du projet de recherche. Un rapport des activités de la recherche était remis au comité de suivi une fois par année et était discuté en rencontre. Le comité de suivi était aussi impliqué dans les décisions à prendre pour orienter la suite du projet.

Le comité de travail

Le comité de travail était formé de l’équipe de recherche ainsi que de la direction de la clinique. Au besoin, un membre de la direction de la Fondation Miriam était aussi interpellé. Certaines professionnelles du centre pouvaient aussi être invitées à y participer.

Le comité de travail permettait de trouver les meilleures stratégies et le meilleur fonctionnement pour répondre aux décisions prises avec le comité de suivi. Le comité de travail permettait de réfléchir aux meilleures façons d’atteindre les objectifs du projet et de surmonter les défis, le cas échéant.

Par exemple, le comité de travail a été sollicité pour planifier la cueillette de données. Il répondait aussi aux questions de l’équipe de recherche pour trouver les informations pertinentes (par exemple dans le dossier client informatisé). Ses membres échangeaient des courriels et des appels afin de maximiser le bon fonctionnement de la recherche au sein du centre VCMF.

La collaboration des professionnelles du centre a été un grand facteur facilitant du projet de recherche. La communication était fluide, elles étaient ouvertes et intéressées à la recherche, très proactives et rapides dans leurs réponses.

La formation et les étudiants

Le modèle du centre VCMF et la collaboration rapprochée avec l’équipe de chercheuses universitaires ont permis de créer un pont entre la recherche et la clinique. Par exemple, le centre VCMF a accueilli des internes en psychologie ou en neuropsychologie qui avaient été assistants de recherche pour notre projet.

La formation offerte au centre permettait par ailleurs de former du personnel hautement qualifié et spécialisé en TSA, DI et RGD, qui offrent des services basés sur les meilleures pratiques.